La préparation mentale au sport consiste à mettre le sportif dans les meilleures dispositions psychologiques avant d’aborder un événement tel qu’une course (à enjeu ou non) ou suite à un échec (important ou non). Vous noterez ici que nous parlons au singulier car chaque préparation mentale doit être individualisée pour être optimale.
La notion de mental se rapporte à la psychologie et c’est une notion très compliquée car non palpable, non scientifique. Il n’existe pas de science précise mais il existe quelques formations telles que le Master II Préparation Psychologique et du Coaching (Montpellier) ainsi que des Diplômes Universitaires qui sont plus des spécialisations. Cependant, vous trouverez des coachs mentaux, des psychothérapeutes qui n’ont pas de diplômes spécifiques sport ou en tout cas pas reconnus comme telle. Ne nous faites pas dire que les diplômes font la qualité même s’il y a quand même plus de chance d’être un bon entraîneur en ayant un BE1 ou DEF qu’aucun diplôme. [NDLR Initialement, je précisais qu’il n’y avait pas de formation diplomante en Préparation mentale, suite à la remarque pertinente sur Facebook de Jonathan Sire, je l’ai modifiée et ai ajouté le Master II]
Le postulat de départ étant qu’un joueur en confiance sera plus efficace qu’un joueur en plein doute et que le mental au sport est forcément impacté par la vie personnelle et/ou professionnelle. Ces 2 aspects (vie perso et pro) ne seront pas traités dans cet article sur la préparation mentale.
Comment travailler la préparation mentale ?
Nous allons voir les différents aspects qui vont vous aiguiller pour travailler la préparation mentale.
Affirmer la réussite
Aucune négation ne doit avoir sa place ! On ne dit pas « je ne vais pas échouer » mais « je vais réussir » tout simplement car la négation induit l’inverse. « Je ne vais pas échouer » veut dire que vous pensez échouer. Et des phrases à négations, il y en a de nombreuses dans le sport « ne critiquez pas l’arbitre » (« laissez l’arbitre tranquille »), « ne pars pas trop vite » (« pars à la bonne vitesse »), « ne donne pas tout à vélo » (« économise toi à vélo »)… Pensez à la réussite plutôt que de nier l’échec !
Maîtriser sa concentration
La concentration est la capacité à avoir son esprit présent uniquement sur l’activité en cours, à rester en quelque sorte sur le présent et non penser à une autre distraction (passée ou à venir).
Chaque discipline a ses particularité : le football est un sport complexe au niveau attentionnel car il n’y a pas de réel relâchement. Au tennis, la concentration est très forte durant les échanges mais moindre lors des changements de côté, en course à pied, elle peut être moindre tandis qu’à vélo, elle est plus importante.
Le travail de concentration consiste à bien rester dans le présent, se concentrer sur sa course, repérer éventuelles difficultés, ignorer le public.
Savoir utiliser un échec
On apprend de ses échecs et rarement de ses réussites (à tort pour ce dernier point). Tout comme le point sur l’affirmation de la réussite, un échec (course mal gérée, objectif non atteint…) est un accroc qui permettra de rebondir, d’apprendre pourquoi l’échec est arrivé. Par exemple, une erreur de parcours est causée par défaut de concentration (ne pas être dans le présent mais dans le futur, la manière dont finir la course par exemple…).
Gérer le stress, les émotions
Le stress peut se définir comme la perception négative que l’on va avoir d’une action. Exemple : un homme arrive vers vous de manière agressive, vous êtes (potentiellement) stressé(e) vs un homme arrive par derrière et vous pousse, aucun stress. Pourtant, le plus dangereux était le 2nd cas mais l’absence de perception n’a pu induire un stress.
Le stress est un véritable frein à la performance car il influe négativement sur la concentration, baisse la vitesse de réaction, entraîne une perte de motivation, baisse de confiance en soi… Il faut donc apprendre à gérer le stress voire idéalement à l’anticiper pour le faire disparaître…
Pour bien gérer son stress, il faut vivre le moment présent et non se projeter. C’est souvent lorsque le moment imaginé se produit que le stress arrive, ce qu’on appelle « jouer le match avant le jour J. ».
Conclusion sur la préparation mentale dans le sport
Comme nous venons de le voir, bien se préparer mentalement est une suite de décisions logiques à prendre mais qui sont, malheureusement, rarement prise. Notre conseil serait donc de les appliquer dans les meilleurs délais et de s’y tenir. Un athlète en confiance sera plus performant qu’un athlète qui doute et n’est-ce pas l’objectif d’être dans les meilleures dispositions ?
L’Equipe Prépa Physique